samedi 15 septembre 2012

Tunisie: Le tourisme tunisien à la reconquête des marchés internationaux


Avec sa prochaine participation à Topresa, version 2012 sous sa nouvelle appellation Iftm, le tourisme tunisien inaugure à partir du 18 septembre 2012 en France le cycle annuel de sa présence dans les grandes manifestations internationales.
Elle intervient à un moment où le tourisme mondial est malmené par plusieurs difficultés dont notamment une récession économique qui sévit dans les principaux marchés émetteurs européens mais aussi l'avènement du printemps arabe avec son lot de troubles surtout d'ordre social et sécuritaire.
C'est une nouvelle donne qui se profile et c'est le budget des loisirs et des départs en vacances qui a dû en pâtir le plus. Le constat s'est vérifié au niveau de plusieurs nationalités européennes dont une frange importante a préféré une consommation locale qu'un départ à l'étranger.
La participation tunisienne au salon français intervient aussi à un moment marqué par des incertitudes , sinon des turbulences pesant sur la marché français des voyages dont le comportement à l'égard de la destination Tunisie n'a pas donné satisfaction et dont les scores réalisés jusqu'ici sont jugés en deçà des espoirs des opérateurs tunisiens et des prévisions de leurs partenaires français et ce en dépit de l'énorme effort promotionnel engagé.
La ministre française du Tourisme, Sylvia Pinel, a tout récemment présenté un bilan de l'été qu'elle qualifie de mitigé pour l'été 2012. Le mois de juillet , précise encore la ministre, accuse la plus forte baisse avec -7%.
Pour expliquer ces résultats, l'administration française a invoqué le contexte économique en dégradation et la baisse du pouvoir d'achat des Français qui a engendré un attentisme, lui-même à l'origine d'un phénomène qui s'est érigé en une composante structurelle qui a marqué le paysage du tourisme français notamment pour les départs à l'étranger : le last minute ou encore les réservations de dernière minute.
Topresa, tout comme les autres salons qui suivront en Europe et ailleurs constituent de ce fait des rendez-vous importants qui interpellent tous les intervenants avides d'être au fait des tendances futures.
Car tout le monde en convient : le paysage touristique international a changé .Il changera encore davantage. Ce qui veut dire que de toute évidence ce même paysage aura à brève échéance une toute autre configuration.
Car à ces contraintes d'ordre économique s'ajoutent d'autres facteurs d'ordre stratégique dont le foisonnement des destinations, la concurrence, les tarifs, l'émergence de mastodontes dû à un extraordinaire mouvement de regroupement des T.O et bien d'autres paramètres qui renforcent un changement profond .
Et majeur. Tous ces facteurs rendent légitime toute réflexion approfondie sur l'avenir ou encore la pérennité du secteur dans notre pays.
Ces grandes manifestations internationales constituent précisément des opportunités non négligeables pour la promotion de la destination tunisienne.
Il s'agit de garantir le maximum d'efficacité pour notre tourisme. Une démarche qui s'impose et qui exige des réflexes d'une grande importance:
Ceux notamment d'être à l'écoute du marché , de s'investir dans l'imagination et de communiquer de la manière la plus apte sur la réalité tunisienne et sur les nouvelles ambitions de son tourisme et sur les critères de rentabilité qui figurent en bonne place dans la nouvelle feuille de route retenue pour le tourisme tunisien.
Il y a donc un effort supplémentaire à engager au niveau de la communication outre le fait d'observer une vigilance de tous les instants au niveau de la commercialisation du produit touristique tunisien.
Le secteur touristique bénéficie certes d'un partenariat assez solide au niveau des plus grands marchés émetteurs. Il ne faut pas néanmoins oublier qu'il s'agit avant tout d'un commerce et que ceux qui s'y adonnent sont mus par la perspective du gain.
Les opérateurs tunisiens le savent parfaitement et useront certainement de tous les moyens en vue de tirer le maximum de profit pour la destination. L'erreur à éviter est de céder à la panique et de céder à la tentation du bradage de l'offre tunisienne.

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