samedi 15 septembre 2012

Tunisie-Tourisme : Les Maghrébins, clé de la reprise en basse saison


Le bilan des huit mois de l’année en cours est certes positif : 3,452 millions d’entrées, 17,262 millions de nuitées et 1.683 millions de dinars de recettes, il reste néanmoins beaucoup d’effort à faire pour maintenir la reprise qui intervient dans une période de basse saison. .
Selon le bilan officiel établi par l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), la destination Tunisie qui souffre de reculs répétés, depuis l’avènement de la révolution, affiche, au 10 août 2012 des résultats positifs surtout en termes d’arrivées.
Tout comme le marché européen qui a connu une hausse de 50,3%, le marché maghrébin a mieux contribué dans cette relance déjà confirmée en affichant une progression de 32,8%. Le volume des arrivées a atteint, durant cette période, 1,580 million des touristes.
Ce n’est pas le rush habituel d’avant le soulèvement populaire qu’a vécu la Tunisie mais une telle amélioration confirme bien le retour déjà attendu des touristes voisins après l’accalmie affichée en été 2011.
L’évolution de 32,8% en termes de flux touristique maghrébin demeure en fait rassurante non seulement pour ce marché, considéré comme le réservoir de touristes pour la destination Tunisie mais aussi pour le tourisme, l’un des rares secteurs ayant réussi à réaliser des performances malgré cette conjoncture pour le moins difficile et incertaine.
Une telle amélioration encourage aussi les intervenants à mieux résister surtout qu’ils comptent sur les voisins libyens, algériens et marocains pour redonner de la croissance au secteur touristique, fortement touché par les contrecoups des révolutions survenus dans le monde arabe.
Que les professionnels du métier soient rassurés, des efforts restent à fournir pour faire durer ce juteux voisinage.
Le nécessaire changement
Les professionnels du métier, notamment les agences de voyage, sont appelés à maintenir cette reprise. Ceci ne se fera qu’à travers une campagne promotionnelle sur ce marché visant à retrouver le rythme d'affluence habituel.
Aussi, ils devront miser sur l’amélioration des conditions d'accueil en créant, par exemple, des villages touristiques spécifiques pour ce type des touristes. Rappelons que les voisins, les Algériens en particulier, ont beaucoup souffert de l’envolée des tarifs des hôtels tunisiens.
La réflexion devrait porter ainsi sur la commercialisation des produits touristiques tunisiens dans leurs pays afin de les convaincre de visiter la nouvelle Tunisie et de séjourner dans ses hôtels.
De telles initiatives pourraient aider l’ensemble des acteurs, particulièrement les hôtels à résoudre leurs problèmes. Il est important de noter que les dettes des hôtels tunisiens s’élèvent à quelque 1200 millions de dinars, selon une récente évaluation réalisée par le ministère des Finances, la Banque Centrale de Tunisie et le ministère du Tourisme.

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